C’est avec grand plaisir que nous accueillons Serge le 10 décembre, qui nous livre son récit du retour du K2. Et au vu du pitch écrit par le bonhomme, cela s’annonce sacrément passionnant !
Et bien, il n’aura pas manqué grand chose…
Le « summit push » était programmé pour le 28 juillet. Corinne, déjà secouée par une bactérie pakistanaise, se prend une pierre dans l’épaule en dessous du camp 1. Pour elle, c’est retour au camp de base alors.
Momo est un peu décalqué. Au bout de trois jours on installe un camp 3.5 vers 7800 mètres. Le push se fera de là. Pour ma part, depuis le début, je n’arrive plus à absorber le moindre aliment solide; ça ressort illico…
Départ vers 21h30. Momo cale très vite. De notre petite équipe, il ne reste plus que moi. Alors je continue, palliant la disette de ces derniers jours par une consommation immodérée de barres et gels divers.
Dans les nuages, au dessus de ma tête, il y a le sérac énorme qui est au dessus du bottleneck. Et puis petit à petit je me retrouve le nez dedans. Ensuite c’est la traversée sous ce gratte ciel de glace qui, s’il décidait de s’effondrer….☠
Et ben non, il ne s’effondre pas !
Il reste la pente de neige finale qui mène au sommet. En théorie toutes les difficultés techniques sont passées. C’est marqué partout ; le bottleneck est « la clé du sommet ».
Sauf que…
Dans la météo qui se gâte la pente est foireuse. Je n’avance plus. Une barre, un gel ? Et non, ma cartouchière est… vide !
Il est 11h, et sur la corde fixe ça descend plus que ça ne monte. Il faut se croiser et c’est du genre pénible.
Rapide bilan : plus rien à manger, un bon 4 heures à arquer (un comique oxygéné me dit que non, 2 h maximum…), la météo qui dérape, le croisement de ceux qui descendent…
Les voyants rouges s’allument les uns après les autres…
A 8350 mètres, 250 sous le sommet, il faut s’y résoudre. Descente !
Et ça ne va pas être simple.
Ca ne vous donne pas envie vous ? Nous, énormément. Et pour se remettre de cette aventure glaciale, on vous propose un repas convivial à base de soupe et de ficelle garnie.
Pour réserver votre repas, c’est par ici =>
Calendrier :
Pour faire les choses bien, on suspend l’accès à la grimpe à 19h pour vous accueillir de la meilleure des manières. Entrée libre et gratuite évidemment !